Bénin

Des enseignants radiés au Bénin continuent de se nourrir d’illusions

L’investigateur 6/01/2020 à 08:38

Un Mouvement fortuit s’est constitué ce 30 décembre d’une part, et le lendemain de la célébration du nouvel an d’autre part pour, disent les auteurs, dénoncer les dernières mesures prises par le gouvernement. Mais compte tenu de la réalité, les voix de ce conglomérat d’enseignants sonnent sans nul doute dans un vide tout simplement parce que les auteurs ont, depuis quelques mois, grillé leur dernier joker.

En effet, les auteurs de la création dudit Mouvement dénommé MOUVEMENT NON À LA MORT DE L’ÉCOLE BÉNINOISE (MONAMEB) n’approuvent pas les radiations prononcées récemment contre les enseignants qui ont refusé de prendre part à la dernière évaluation diagnostique, organisée à leur intention. Dans un communiqué rendu public au terme de leur réunion qui s’est tenue à la bourse du travail, ils ont émis une série de griefs ci-dessous contre le gouvernement.
Toutefois, on peut se demander si cette voix ne sonne pas dans le vide ? D’autant plus qu’en ce qui concerne le point relatif à la radiation liée à la non participation à l’évaluation diagnostique, le gouvernement par deux fois, avait donné la chance aux durs, leur permettant de se rattraper. En tout cas sur ce point précis, les carottes semble-t-il, sont cuites. Ceux d’entre eux qui se nourrissent encore d’illusions, doivent en réalité s’en prendre à eux-mêmes. Ils ont trébuché par deux fois, en poussant l’outrecuidance de ne pas suivre le mouvement d’ensemble et évite de boycotter cette évaluation. Sur les autres points, le gouvernement, soucieux de redonner au secteur de l’éducation, son lustre d’antan, essayera de corriger le tir.

Lire leur Communiqué final
Le 30 décembre 2019 et le 02 janvier 2020, les enseignants du secondaire général, technique et la formation professionnelle se sont réunis à la bourse de travail au sein du MOUVEMENT NON À LA MORT DE L’ÉCOLE BÉNINOISE (MONAMEB) pour analyser les derniers événements qui secouent le sous-secteur. D’après les analyses, les enseignants ont relevé les points suivants :
1-La radiation des collègues qui ont refusé de prendre part à la fameuse évaluation diagnostique
2- le non payement des heures supplémentaires aux ayants droit
3- le non payement des vacataires des lycées agricoles
4- le non payement des enseignants pré insérés.
5-le redéploiement des enseignants pré-insérés des sciences de la vie et de la Terre (SVT) pour enseigner les mathématiques d’une part et des pré-insérés devant enseigner l’histoire-géographie, anglais pour enseigner le français, d’autre part.
Pour le premier point, prenant la parole à tour de rôle, les collègues ont condamné la radiation des collègues et exhortent les ministères concernés de les rappeler afin de juguler le manque criard d’enseignants observé dans le pays.
En ce qui concerne le non payement des heures supplémentaires, les enseignants ont fustigé la maltraitance qu’ils subissent de la part du ministère dirigé par le professeur Mahougnon Kakpo. Ils ont dénoncé l’abus d’autorité, la chosification et les brimades dont ils font constamment objet de la part de ce ministre. De façon unanime, ils ont décidé dès la rentrée le lundi 06 janvier 2020 d’abandonner toutes les heures supplémentaires et de s’organiser pour combattre la prise des heures supplémentaires par les collègues. Pour ce faire les participants ont décidé d’installer des comités de suivi d’abandon des heures supplémentaires dans toutes toutes les communes.
S’agissant du non payement des salaires aux enseignants pré insérés et aux vacataires des lycées agricoles, les participants ont exhorté les concernés à faire preuve de courage en boycottant les cours à partir du lundi 06 janvier 2020 et à faire embargo sur les copies des devoirs et des interrogations écrites. De même il est installé un comité pour organiser les sit-in dans tous les directions départementales pour exiger le payement sans délai des salaires aux ayants droit.
Enfin, en ce qui concerne le 5e point, le collectif exige l’abrogation de ces notes de redéploiement et propose au MESTP d’organiser un test dans les tous prochains jours afin de recruter les nouveaux enseignants pré insérés dans les disciplines concernées notamment le français et les mathématiques. Par ailleurs, le collectif demande à ces enseignants redéployés hors de leurs disciplines de ne participer à la destruction de l’école. Le collectif leur recommande d’abandonner les heures.
Pour finir un comité a été mis sur pied pour suivre de près toutes les recommandations issues de ces séances de travail.

Fait à Cotonou, le 02 janvier 2020.

Le bureau du MOUVEMENT NON À LA MORT DE L’ÉCOLE BÉNINOISE (MONAMEB).
Non à la mort programmée l’école béninoise.
Enfants du Bénin debout !



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