Culture

Les députés de la 9ème législature ont voté, le jeudi 13 mars 2025, la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin. Au lendemain du vote de cette loi, l’Assemblée nationale a enregistré 41 pétitions.

Le but visé par les pétitionnaires est que leurs structures traditionnelles soient intégrées dans le texte de loi. Mais Le gouvernement a réagi à ces 41 pétitions et a expliqué pourquoi certaines localités n’ont pas été prises en compte. La réaction de l’Exécutif, selon la Commission des Lois, repose sur les réponses apportées par le Comité technique qui a travaillé sur le texte de loi. En ce qui concerne le royaume du Danxomè, le gouvernement a indiqué dans le projet de loi sur la chefferie traditionnelle qu’il est resté conforme à la réalité historique. A Savi, des voix se sont élevées pour dire que cette localité est un royaume. Mais pour l’Exécutif, « l’historicité du royaume de Sahé et non de Savi n’est pas à démontrer ». Il a souligné que « le royaume de Sahé dû livrer des guerres contre Allada. Sahé tomba également dans la convoitise de Danhomè qui, par des ruses et des stratégies de guerres, vint à bout du royaume. Sahé disparut sous les flammes le 7 février 1727 ».
Dékanmè, Dèdomè, Sahouè, Illikimou, Bantè et plusieurs autres localités réclament aussi un statut de royaume. Pour chaque cas, l’exécutif a montré comment et pourquoi les pétitionnaires n’ont pas raison, se basant chaque fois sur le travail du Comité technique. « Bantè a été pris en compte au titre de chefferie supérieure. C’est une organisation sociale moyennement centralisée », explique-t-on par exemple. Pour le cas de Kandi, le gouvernement estime que « la demande de la reconnaissance de la royauté de Kandi est irrecevable », rapporte La Nation. Il explique que « tout récemment, le chef de Kandi a été sommé de quitter Niki parce qu’il s’est présenté à la cour avec un turban blanc comme un roi. Il n’en a pas le statut : il est un guerrier wasangari installé là ; il rendait des comptes au roi de Niki. Par conséquent, le monde baatonnu verrait d’un mauvais œil cette violation flagrante du droit traditionnel et susciterait des revendications en chaîne moins fantaisistes ». Détails à venir pour les autres localités.

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L’investigateur

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