Le monde de l’occultisme malien vient de perdre l’une de ses figures les plus célèbres. Daouda Yattara, surnommé "Chitanè" (Satan), est décédé ce lundi 2 septembre 2024 à Bamako des suites d’une maladie.

La nouvelle de son décès a été confirmée par un membre de sa famille, qui a également indiqué que l’inhumation aura lieu ce mardi 3 septembre dans sa ville natale de Markala.

Au début des années 2000 et 2010, Daouda Yattara s’était forgé une réputation impressionnante grâce à ses pratiques occultes et à ce qui était considéré comme un pacte avec Satan. Sollicité par de nombreux adeptes de l’occulte, il est rapidement devenu une figure centrale pour ceux cherchant à résoudre leurs problèmes par des moyens surnaturels. Sa renommée s’est étendue bien au-delà de Bamako, et il est devenu un personnage incontournable dans le milieu de l’occultisme au Mali.

Cependant, le parcours de Yattara n’a pas été exempt de controverses. Ses pratiques l’ont conduit à deux reprises derrière les barreaux, des périodes d’incarcération longues qui ont profondément marqué sa vie. Avant sa deuxième arrestation, il avait confié à sa famille son souhait de tourner la page des pratiques occultes pour embrasser l’islam et se consacrer à l’élevage, une activité plus paisible et en accord avec ses nouvelles aspirations spirituelles.

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Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent Daouda Yattara aux côtés de Cherif Ousmane Madani Haïdara, président du Haut Conseil Islamique du Mali, ce qui a alimenté les spéculations sur sa conversion à l’islam. Toutefois, la cellule de communication de l’Association Ancardine, dirigée par Cherif Haïdara, a démenti toute conversion officielle, précisant que Yattara avait exprimé le souhait de se convertir, mais ne l’avait pas fait avant son décès.

En dehors de ses activités occultes, Daouda Yattara était également reconnu pour sa générosité. Il a soutenu de nombreuses œuvres caritatives, offrant des dons aux plus démunis et finançant la construction de mosquées. Son quartier, surnommé "Chitanèbougou", situé derrière Sebenikoro dans la commune IV de Bamako, témoigne encore de son influence.

Son enterrement est prévu ce mardi 3 septembre à Markala, où il sera inhumé aux côtés de ses ancêtres.