Société

Alors que le conclave s’apprête à élire un successeur au pape François, décédé le 21 avril 2025, plusieurs potentiels candidats sont cités parmi les papabili, ces cardinaux pressentis pour monter sur le trône de Saint-Pierre.

Trois noms en particulier suscitent l’attention à savoir : le ghanéen Peter Turkson, le congolais Fridolin Ambongo et le guinéen Robert Sarah. Tous trois ont des profils forts, bien différents ; ils sont cités parmi les potentiels successeurs.

Peter Turkson : le diplomate social engagé

Originaire du Ghana, Peter Appiah Turkson âgé de 76 ans, est l’un des cardinaux africains les plus influents sur la scène internationale. Né dans une famille modeste de dix enfants, il s’est illustré par son engagement en faveur de la justice sociale et d’une économie plus éthique.
Polyglotte (il parle six langues), Turkson a été un invité régulier du Forum économique mondial de Davos, où il a interpellé dirigeants et financiers sur les excès du capitalisme. Son profil de diplomate engagé et de bâtisseur de ponts en fait un candidat sérieux, apprécié pour son ouverture et sa modération.

Fridolin Ambongo : la voix de la paix en Afrique centrale

Agé de 65 ans et Archevêque de Kinshasa depuis 2018 et cardinal depuis 2019, Fridolin Ambongo est devenu une figure morale et politique majeure en République démocratique du Congo. Il s’est illustré pour la paix, dans un pays ravagé par des décennies de conflits.
Connu pour ses prises de position franches, Ambongo a récemment critiqué publiquement le document vatican Fiducia supplicans publié en décembre 2023, qui ouvrait la voie aux bénédictions des couples de même sexe. Cette opposition à certaines évolutions sociales pourrait lui rallier le soutien de cardinaux conservateurs, en quête d’un retour à une doctrine plus stricte.

Robert Sarah : la figure du conservatisme catholique

Né en Guinée, Robert Sarah est l’un des visages les plus connus du courant ultra-conservateur au sein de l’Église. Agé de 79 ans et Archevêque de Conakry de 1979 à 2001, il a été élevé au rang de cardinal par Benoît XVI en 2010. Défenseur acharné des valeurs traditionnelles, Sarah s’oppose fermement à toute réforme sur le célibat des prêtres, l’homosexualité ou l’immigration.
En 2020, il avait provoqué une vive polémique avec la publication d’un livre co-signé avec le pape émérite Benoît XVI, où il défendait le maintien du célibat sacerdotal, à contre-courant des réflexions lancées par François. Une sortie perçue comme un acte de défiance, mais saluée par une frange conservatrice de l’Église.

L’élection de l’un de ces trois cardinaux serait une première pour le continent noir. Cela fait plusieurs décennies que les africains en rêvent mais jamais ils n’en ont pas eu.

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