L’opposant togolais, Agbéyomè Kodjo a tiré sa révérence dans la nuit du samedi au dimanche 3 Mars à Paris. Surpris par un malaise, il fut conduit à l’hôpital mais il ne reviendra plus vivant.

Très déterminé à assurer l’alternance au Togo, l’opposant et ancien Premier Ministre de Gnassingbé Eyadèma, Agbéyomè Kodjo n’y arrivera pas. Seulement, quelques semaines après la disparition de Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, soutient indéfectible à l’ancien DG/Port de Lomé, c’est le tour de l’intéressé de le rejoindre dans l’au-delà. Connu pour son parcours politique atypique, Agbéyomè Kodjo a été candidat aux élections présidentielles de février 2020. Au terme du scrutin, il a revendiqué en vain sa victoire avant de s’exiler parce qu’il clamait haut et fort, qu’il y avait un plan d’emprisonnement contre lui. Né le 12 octobre 1954, il a été Premier ministre de Gnassingbé Eyadèma du 31 août 2000 au 29 juin 2002. Avant cette consécration l’opposant à Faure Gnassingbé a servi en qualité de ministre des sports, de l’intérieur, et comme Directeur général du Port autonome de Lomé. Verni, il a bourlingué à tous les postes presque sauf celui de président de la République avant sa mort. La preuve, il a assumé les fonctions de Président de l’Assemblée nationale du Togo également.

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Membre influent du Rassemblement du peuple togolais (RPT), parti au pouvoir jusqu’en 2002, il part en exil avant de rejoindre l’opposition togolaise. Au décès d’Eyadéma père, il est rentré au Togo le 8 avril 2005. Sans savoir que la prison l’attendait puisqu’il sera placé en détention pour un détournement de fonds présumé pendant qu’il était Directeur général du port autonome de Lomé. Avec Dahuku Péré, il fonda en septembre 2005, l’Alliance démocratique pour la patrie, dénommée Alliance.

L’Organisation pour bâtir dans l’union solidaire togolaise (OBUTS), sera mise sur les fonts baptismaux, en 2008 comme sa propre formation politique. A la présidentielle en 2010, il sera le porte-étendard de OBUTS. En 2018, il change le nom de (OBUTS) qui deviendra Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD).
En février 2020, il s’est présenté à la présidentielle. Les résultats des urnes le créditaient à l’époque de 19,45% des suffrages exprimés, et il est rangé derrière Faure Gnassingbé, le vainqueur. Ces résultats, il va les contester jusqu’à son décès le 03 mars 2024. Il s’est toujours considéré comme le président légitime, élu du Togo.