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Critique sous Yayi : Wilfried Houngbédji raconte les conséquences de son essai polémique
Lors de son passage à l’émission « Questions d’actualité » diffusée ce dimanche sur la télévision nationale, Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, est revenu sur l’affaire dite du « dossier Steve Amoussou », alias Frère Hounvi. Il en a profité pour évoquer les conséquences de ses critiques à l’encontre du régime de l’ancien président Boni Yayi.
L’ancien journaliste a rappelé les moments difficiles qu’il a traversés pour avoir dénoncé certaines pratiques sous le régime de Boni Yayi. « Les critiques que j’ai formulées sous Boni Yayi m’ont valu deux ans de mise à l’écart », a confié Wilfried Houngbédji, aujourd’hui porte-parole du gouvernement, dans l’émission diffusée ce dimanche.
Il a notamment évoqué son ouvrage polémique intitulé Scandale sous Yayi, qu’il considère comme un travail rigoureux et documenté. « J’avais rédigé un essai avec environ cinquante pages d’annexes, qui constituaient autant de preuves de mes allégations. Être journaliste, c’est pouvoir être critique tout en restant professionnel, car c’est ainsi que l’on contribue à la construction de la société », a-t-il affirmé.
Cependant, Houngbédji a mis en garde contre la tentation de sombrer dans la calomnie. Il a d’ailleurs rappelé qu’il avait critiqué, deux ans plus tôt, le cyber-activiste Frère Hounvi, déplorant que ses écrits aient souvent dérivé dans la médisance. « J’ai dit publiquement que j’admirais sa plume, mais qu’elle serait encore plus admirable si elle ne trempait pas dans l’encre de la calomnie. Chacun doit assumer ses responsabilités, et j’espère que M. Amoussou n’est pas Frère Hounvi. S’il s’avère que c’est lui, il devra répondre un jour de tout le mal qu’il a causé à certains et à notre pays », a-t-il ajouté.
Lire aussi : [Actualité : Wilfried Houngbédji clarifie la position du gouvernement sur le dossier Hounvi )>https://www.linvestigateur.info/?Wilfried-Houngbedji-clarifie-la-position-du-gouvernement-sur-le-dossier-Hounvi&var_mode=calcul]
Revenant sur l’impact de son livre Scandale sous Yayi, Houngbédji a révélé que les autorités avaient envisagé de l’interdire. « Quelqu’un leur a conseillé que l’interdiction ferait encore plus de bruit, alors ils ont pensé à m’emprisonner. Finalement, ils ont décidé d’examiner le contenu du livre et de me faire un procès si nécessaire. Mais à la fin, je n’ai reçu aucune citation à comparaître », a-t-il expliqué.
Malgré ces difficultés, Wilfried Houngbédji affirme qu’il n’a jamais caché ses critiques et qu’il a toujours agi en toute transparence. « Je reconnais que j’ai été un journaliste critique, et j’assume pleinement ce rôle. Mais je l’ai toujours fait à visage découvert. Cela m’a coûté deux ans de mise à l’écart... », a-t-il conclu.
Cette remarque fait référence au slogan de Frère Hounvi, qui se présente comme un « opposant sans peur, Béninois sans reproche », un leitmotiv connu de ses partisans.
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