Crise à Madagascar : l'Union Africaine suspend le pays après la prise de pouvoir par l'armée

Inter

Réunie en urgence le mercredi 15 octobre à Addis-Abeba, l’Union Africaine a décidé de suspendre Madagascar de toutes ses instances à la suite de la prise de pouvoir par les militaires. L’organisation panafricaine exige un retour rapide à l’ordre constitutionnel et menace de sanctions les auteurs du coup d’État.

La situation politique à Madagascar continue de susciter des réactions à l’échelle internationale. Moins de 48 heures après la prise de pouvoir par les militaires du CAPSAT, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) s’est réuni en session d’urgence le mercredi 15 octobre 2025 à Addis-Abeba. À l’issue de cette 1306ᵉ réunion, l’organisation a annoncé la suspension immédiate de la République de Madagascar de toutes les activités de l’Union, de ses organes et institutions.

Dans son communiqué, l’UA « condamne la prise du pouvoir par les militaires le 14 octobre 2025 » et « rejette catégoriquement le changement anticonstitutionnel de gouvernement » dans la Grande Île. L’institution réaffirme son principe de tolérance zéro vis-à-vis des coups d’État sur le continent et appelle les forces armées malgaches à « respecter de toute urgence le principe du constitutionnalisme » et à s’abstenir de toute nouvelle ingérence politique.

Les exigences de l’UA

L’Union africaine avertit que des sanctions ciblées pourraient être imposées à tous les acteurs impliqués dans la rupture de l’ordre constitutionnel. Elle exige la formation d’un gouvernement de transition civil et la tenue d’élections libres, crédibles et transparentes dans les meilleurs délais. Pour atteindre cet objectif, l’organisation panafricaine compte travailler étroitement avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) afin d’accompagner Madagascar sur la voie du rétablissement institutionnel.

Depuis le 25 septembre, le pays est plongé dans une crise politique, alimentée par un mouvement de contestation initié par la jeune génération malgache, la “Gen Z”, contre la gouvernance du président Andry Rajoelina. Le 14 octobre, des éléments du CAPSAT ont annoncé la prise du pouvoir et la mise en place d’un directoire militaire, ce qui a déclenché de vives condamnations de la communauté internationale et de la présidence malgache, qui a dénoncé une « tentative de coup d’État ».

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L’investigateur

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