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Crise Bénin - Niger : le député Nassirou Bako-Arifari donne sa position

Deo Gratias HOUNKPATIN 14/05/2024 à 23:25

Nassirou Bako-Arifari, ancien ministre des Affaires étrangères et député à l’Assemblée nationale a commenté la situation de crise entre le Bénin et le Niger. Il estime que la décision prise par le gouvernement pour répliquer à la fermeture de la frontière nigéro-béninoise par les autorités de Niamey est légitime.

En effet, le gouvernement de Patrice a décidé de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien sur les côtes béninoises, en attendant l’ouverture de la frontière entre les deux pays par la junte militaire. Selon Nassirou Bako-Arifari, la fermeture des frontières par le Niger devrait également, par logique, s’étendre au pipeline pétrolier. "C’est le Niger aujourd’hui, qui a fermé sa frontière avec le Bénin. Quand vous fermez, fermez tout y compris alors, le pipeline. Puisque cela traverse notre territoire et que ça traverse la frontière du Niger pour venir traverser la frontière du Bénin avant de venir au port de Sèmè, au terminal pétrolier de Sèmè", a-t-il dit.

L’ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime de Boni Yayi estime que la décision d’interdire l’embarquement du pétrole nigérien au terminal pétrolier de Sèmè est légitime d’un point de vue diplomatique et vise à forcer les négociations pour résoudre le différend. "Le Bénin a donc décidé en toute souveraineté d’interdire l’arrivée des navires pour embarquer le pétrole nigérien. Le gouvernement béninois est totalement dans son droit, d’un point de vue diplomatique (...). C’est une décision pour forcer les négociations", a-t-il confié.

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Les autorités nigériennes ont justifié la fermeture de la frontière par la présence de militaires français sur le sol béninois. Nassirou Bako-Arifari a indiqué que la présence de coopérants et d’instructeurs militaires étrangers au Bénin s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et relève de la coopération classique entre États. "Par conséquent, personne, aucun État ne peut décider à la place du Bénin du pays avec lequel il peut ou il ne peut avoir des coopérations dans tous les domaines y compris militaire".

La fermeture des frontières par le Niger a des implications significatives notamment sur le plan des échanges commerciaux entre les deux États. La réaction du gouvernement béninois démontre une volonté de défendre ses intérêts nationaux et de pousser vers une résolution par le dialogue. Les deux nations devront donc trouver un terrain d’entente pour préserver leurs intérêts mutuels et maintenir la stabilité dans la région.




 
 

 
 
 

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