Société

C’est désormais du tac au tac entre les autorités béninoises et celles du Niger. Après le verdict rendu hier par la Cour de repression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), au sujet des cinq nigériens arrêtés sur le site d’exportation du pétrole nigérien au Bénin, Niamey vient de mettre à exécution, l’une de ses menaces. Celle de fermer les vannes de l’exportation du pétrole nigérien via le Bénin.

Si cette annonce faisait office jusque-là de menace, elle ne l’est plus. La fermeture des vannes du pétrole nigérien est désormais une réalité. Le ministre nigérien du pétrole, Mahaman Moustapha Barké, a récemment effectué une mission sur le champ pétrolier d’Agadem pour constater l’effectivité de la fermeture des vannes.
C’est le patron de la junte au pouvoir au Niger, le Général Tiani qui a ordonné la fermeture des vannes du brut nigérien destiné à l’exportation. Une décision prise au lendemain de l’arrestation de cinq (05) nigérien au Bénin.

Le procureur spécial de la Criet, Mario Metonou, leur reproche de s’être frauduleusement introduits sur le site. Hier, après leur audition, il a décidé de placer trois d’entre eux en détention provisoire y compris la directrice générale adjointe de Wapco Niger, Madame Moumouni Ibra Hadiza, Représentante de l’Etat nigérien. Deux ont été par ailleurs libérés.

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Le Niger exige la présence de ses experts à l’endroit où le pétrole doit être embarqué pour la Chine.
« Nous ne sommes pas présents là où on le charge, c’est ça voler. Ne pas être présent là où on le compte, c’est ça voler », a clarifié Mahaman Moustapha Barké. Et pour le ministre, cela est inadmissible. « Nous ne pouvons pas admettre ça quel que soit le prix », a-t-il fait savoir.
La seule condition pour la levée des scellés sur les vannes, a expliqué le ministre nigérien du pétrole Mahaman Moustapha Barké, est la présence sur les lieux de chargement, de représentants du Niger. Là encore, il interpelle la responsabilité de la Chine. « Aussi longtemps que ça durera, aussi longtemps que le Bénin et la société Wapco ne se seront pas entendus pour que le Niger puisse assister au chargement, puisse contrôler ce qu’on charge, nous n’accepterons plus d’ouvrir ces vannes », a-t-il conditionné.
« Quel que soit ce que ça va nous coûter, nous sommes prêts à assumer. (…) Il ne s’agit pas de penser aux intérêts immédiats. Si ce pétrole, nous, nous n’en profitons pas, nos enfants, nos petits-enfants en profiteront. Au moins, ils vont en profiter », lâche Mahaman Moustapha Barké à son passage sur le site de Koulélé, au cours d’une réunion avec les responsables de Wapco. La fermeté du côté nigérien est de mise et nul ne peut prétendre deviner, à quand le bout du tunnel.

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L’investigateur

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