Bénin/justice

Criet : les raisons du renvoi du procès de 02 gros bonnets de l’ex-police nationale

L’investigateur 1er/04/2020 à 07:54

Accusés de détournement de deniers publics, l’ancien directeur général de la Police nationale (ex-Dgpn), Raymond Fadonougbo, et le commissaire Benoît Toupé, ex-régisseur et comptable de l’ex-administration policière, doivent encore attendre en ce qui concerne leur procès, pendant devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

En effet, ouvert ce vendredi 27 mars 2020, le procès de l’ancien directeur général de la Police nationale (ex-Dgpn), Raymond Fadonougbo, et du commissaire Benoît Toupé, ex-régisseur et comptable de l’ex-administration policière est renvoyé aux calendes grecques. Au motif que, selon Bwt, leur dossier n’a pas évolué ou n’est pas en l’état, susceptible de connaître un jugement. Mieux, les deux accusés ont brillé par leur absence à la session criminelle. A l’appel, il n’y avait personne dans le box des accusés. Seul, le ministère public représenté par Célestin Kponon, premier substitut du procureur spécial près la Criet, a donné des indices sur leur absence. A savoir que Benoît Toupé ne vit plus et ne pourra en aucun cas, répondre à l’appel. Il est décédé depuis le 26 mars 2019 et l’acte de décès n°24 établi le 28 mars 2019 par le 8e arrondissement de Cotonou figure au dossier.
Mais si leur procès traîne jusqu’à ce jour, cela est dû au laxisme dont a fait preuve la justice. Programmé à maintes reprises, le dossier renvoyé devant la cour d’assise n’a pas connu de succès jusqu’à la mort du disparu.

Deux hauts gradés, même sort presque

S’agissant du cas de Raymond Fadonougbo, le magistrat du parquet spécial relève des difficultés inhérentes à la gestion du dossier. Car, l’arrêt qui devrait connaître de sa convocation avec sommation de comparaître devant la cour de céans pour être jugé, ne lui a pas été notifié à son domicile comme le prévoit le Code de procédure pénale.
L’huissier de justice commis à cette tâche le 29 janvier 2020, a manqué de diligence. « Le ministère public remarque aussi que l’enquête de moralité et de personnalité devant renseigner sur la situation matérielle, familiale et sociale de l’accusé et l’expertise médico-psychologique et psychiatrique n’ont pas été réalisées », informe le site béninois.
Tous ces manquements ont en effet, motivé le renvoi du dossier à une date ultérieure.
Faut-il encore le rappeler, les deux anciens gros bonnets de la Police nationale d’antan sont poursuivis pour détournement d’une somme de 27,5 millions FCfa, une subvention allouée par l’Etat entre 2001/2003, à l’Office centrale de répression de trafic illicite de drogue et précurseurs (Ocertid).




 
 

 
 
 

Autres publications que vous pourriez aimer





Dernières publications





Facebook