Afrique
Covid-19 : Wolé Soyinka justifie l’urgence d’une lettre aux présidents africains
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Reçu sur Rfi dans l’émission Invité Afrique du mercredi 29 avril 2020, le prix Nobel 2012, Wolé Soyinka apporte des clarifications au sujet de la lettre envoyée aux dirigeants africains par 100 universitaires et écrivains du continent noir dont il en est cosignataire.
En effet, dans cette lettre envoyée en pleine crise pandémique aux dirigeants africains, les auteurs exigent que leur continent soit géré désormais « avec compassion et à voir cette crise comme une opportunité pour un changement radical de direction ». A en croie l’écrivain, l’occasion est arrivée pour rappeler les dirigeants à l’ordre et leur dire : « « faisons en sorte que tout cela ne soit pas encore un gâchis, tirons quelque chose de positif de ce désordre universel ». « Dans cette lettre qu’on m’a envoyée, j’ai immédiatement reconnu les mêmes inquiétudes dans le contexte de cette épidémie universelle, qui pose un défi très spécifique au continent africain, comme on le voit aujourd’hui », ajoute l’auteur de la célèbre phrase, « le tigre ne décrète pas sa tigritude…. ». Selon ses propos, l’expression « façon de faire africaine », a été corrompue par de nombreux dirigeants.
| Lire aussi : Covid-19 : voici la lettre de 100 universitaires et écrivains du continent aux dirigeants|
Citant des anciens dirigeants africains qui pourtant, chantaient qu’ils veulent adopter la : « façon de faire africaine », à savoir : Mobutu, Idi Amin et bien d‘autres, il regrettera par la suite qu’ils n’y vont jamais loin dans leur manière de se comporter à l’africaine, en l’occurrence à travers leur gestion.
Pour changer la donne et c’est d’ailleurs le but que vise leur lettre, « Il faut explorer les possibilités que nous offrent toutes nos façons de vivre que nous avons totalement négligées : une manière de vivre en communauté, la capacité de dire « d’accord pour aller jusqu’à un certain point mais pas plus loin », un vrai sens de la responsabilité vis-à-vis de son voisinage, en tant que membre d’une communauté. Ce sont des manières de faire spécifiques qui existent, mais qui ont été négligées et corrompues, et parfois délibérément récupérées par les dirigeants africains, simplement pour rester au pouvoir », dira-t-il.
A son entendement, « la lettre veut signifier à ces dirigeants : « Pourriez-vous, juste, un moment, oublier le pouvoir et penser au peuple » ? Parlant de son pays le Nigeria, il a évoqué l’Etat des infrastructures bien que le pays dispose du pétrole qui lui rapporte des devises. Au passage, il n’a pas raté Donald Trump qui pour lui, « n’est pas un être humain ». La preuve, il a déchiré sa carte verte qui lui donne le droit de résident permanent aux Etats-Unis juste après son élection.
Inter
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