Le dialogue mondial des jeunes, tenu en marge de la célébration des 30 ans de la mise en œuvre du programme d’action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD30), s’est achevé, ce vendredi 05 avril 2024, au Palais des Congrès de Cotonou. Cet événement historique, qui a réuni des jeunes venus de plus de 130 pays, a été pour eux, l’occasion d’échanger, de réfléchir et de formuler des recommandations cruciales pour l’avenir de la jeunesse mondiale.

Pendant deux jours, plusieurs travaux techniques ont eu lieu autour de la vision de la nouvelle génération sur la population et le développement. Dans son discours de clôture, la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, a remercié les jeunes pour leur participation active aux travaux et les différents partenaires pour l’organisation de ce dialogue mondial de la jeunesse. "Nous avons passé deux jours merveilleux. Je remercie le gouvernement et le peuple béninois pour cette belle rencontre, les co-sponsors, le Danemark et les Pays-Bas, les près de 500 jeunes de 130 pays, les jeunes à la maison qui travaillent à l’automatisation et à leur leadership".

Selon le Dr Natalia Kanem, les recommandations issues des discussions seront mises à profit pour créer un monde meilleur pour les jeunes. "Nous vous avons écoutés. Vous avez été audibles. L’UNFPA travaillera avec les gouvernements dans le mécanisme d’appui au jeune. Nous savons que nous allons bénéficier de cette unique opportunité (le dialogue mondial, ndlr). Nous allons bâtir des alliances à travers la communauté des droits liés à la santé sexuelle et reproductive. Nous allons travailler sur les questions d’égalité, nous baser sur les besoins de cette nouvelle génération", a-t-elle promis en saluant la solidarité de la jeunesse face à l’hostilité.

Les engagements du ministre Abdoulaye Bio Tchané

À sa suite, le Ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, par la voix de son directeur adjoint de cabinet, Amadou Yacoubou, a exprimé à tous les participants au dialogue mondial de la jeunesse, sa gratitude pour le temps accordé aux travaux, leur engagement et leur intégration durant ces deux jours. "On vous a entendus et on vous a compris. Vos commentaires et recommandations seront relayés dans tous les dialogues et réunions ultérieures. Je serai moi-même à la 57e commission de la population et du développement à New-York et je l’ai promis à la directrice exécutive de l’UNFPA que je ferai aussi le devoir d’être ambassadeur de vos débats".

Selon le discours du Ministre lu par son représentant, "ce premier dialogue mondial préfigure chez la jeune génération, le renforcement de la confiance en soi, le patriotisme, l’espérance et la foi" de pouvoir y arriver avec "de l’exigence, de la volonté et de l’engagement". Il a remercié tous les acteurs qui ont contribué à l’organisation réussie de ce dialogue, notamment le Danemark, les Pays-Bas et l’UNFPA. "Le Bénin s’honore d’avoir reçu ce dialogue et offre encore sa disponibilité pour d’autres expériences et d’autres événements", a-t-il dit.

Les recommandations des jeunes à l’endroit des dirigeants

Les deux jours de ce dialogue mondial ont permis aux jeunes de formuler plusieurs recommandations concernant, entre autres, leur inclusivité dans les processus décisionnels internationaux, la mise en œuvre des protocoles et consensus régionaux, en les intégrant de manière significative dans le suivi des engagements du Plan d’action de la CIPD, la collecte et la diffusion de données sur la population et les droits liés à la santé sexuelle et reproductive. Ils ont proposé aussi l’adoption des programmes et des initiatives positives en matière d’éducation, de protection sociale et de justice qui incluent une approche fondée sur les droits de l’homme et l’égalité des sexes.

Les jeunes souhaitent que tous les gouvernements veillent à adopter des politiques et des pratiques qui promeuvent la justice sexuelle et reproductive et qui permettent à la jeunesse de participer aux processus politiques. Ils appellent également à la protection des jeunes défenseurs des droits humains, à la mise en place d’une politique d’éducation gratuite pour tous adolescents et les jeunes, y compris dans les régions éloignées, la transformation des systèmes éducatifs pour lutter contre les inégalités systémiques entre les sexes dans les écoles et dans les sociétés, la reconnaissance et l’investissement dans les programmes et organisations d’éducation non formelle pour les jeunes. Ces recommandations apporteront une contribution à un rapport mondial d’examen de la CIPD.