Afrique

Corruption : un rapport des USA insinue que la lutte contre le fléau bat de l’aile au Togo

L’investigateur 25/03/2020 à 09:42

Visiblement, les Etats-Unis sont décidés à en découdre avec le pouvoir de Lomé. En dehors du verdict des élections du 22 février 2020 sur lequel les deux parties ne s’entendent pas, les Américains ont trouvé à nouveau, une astuce pour taper sur les nerfs du gouvernement togolais et ses affidés. Notamment à travers l’extrait d’un rapport qui implicitement montre que la lutte contre la corruption bat de l’aile sous le président Faure Gnassingbé, rapporte Togo tribune.

Voici l’extrait de la déclaration
Corruption et manque de transparence au sein du gouvernement
« Bien que la loi prévoie des sanctions pénales en cas de condamnation pour corruption de fonctionnaires, le gouvernement n’a pas appliqué la loi de manière efficace et les fonctionnaires se sont souvent livrés à des pratiques de corruption en toute impunité.

L’organisme officiellement responsable de la lutte contre la corruption, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions connexes, est un organe indépendant qui travaille avec le pouvoir judiciaire au renforcement des pratiques de lutte contre la corruption et supervise l’adhésion des fonctionnaires aux lois anticorruption.

Elle a également une fonction de sensibilisation du public qui comprend la prise de conscience du public et le renvoi des plaintes en vue d’une action en justice. En février, l’autorité a annoncé l’ouverture d’enquêtes sur la corruption liée à la Coupe d’Afrique des Nations en 2013 et 2017 et sur les paiements illicites pour la construction d’une route de Lomé à Vogan qui n’a jamais été construite.
Le 4 novembre, elle a clôturé ses enquêtes et transféré ces deux affaires au procureur de Lomé pour qu’il agisse. Aucune date de procès n’a été fixée à la fin de l’année.

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D’autres entités de l’État, comme le Bureau de la comptabilité publique et l’Inspection des finances, ont enquêté et contrôlé des institutions publiques, mais n’ont donné que peu de résultats. Les autorités ont maintenu des lignes téléphoniques gratuites et des SMS pour permettre aux citoyens de signaler les cas de corruption.

Corruption : La corruption au sein du gouvernement était plus grave chez les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, la police et les membres de l’appareil judiciaire. Des rapports crédibles indiquent que des juges ont accepté des pots-de-vin pour accélérer et rendre des décisions favorables dans des affaires de litiges fonciers.

Déclarations des biens : Seule l’Autorité fiscale du Togo exige de ses agents qu’ils divulguent leurs revenus et leurs actifs. Aucune disposition de la constitution, de la loi, des règlements ou des codes de conduite n’exige que les fonctionnaires nommés ou élus divulguent leurs revenus et leurs actifs. »

David TOUMI




 
 

 
 
 

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