Chronique : échec du Onze National, la rançon de la médiocrité !

L’investigateur 23/06/2021 à 15:42

Les émotions étant passées, nous pouvons maintenant tirer les grands enseignements après cette élimination des Écureuils. J’ai juste un peu mal pour Khaled Adénon qui a été fautif sur le pénalty concédé par le Bénin. S’il y a un joueur fiable en sélection, c’est bien lui. Mais la douleur qu’il ressent actuellement, suffit pour apaiser les coeurs.

C’est aussi un échec personnel pour le sélectionneur Michel Dussuyer. Et il doit en tirer les conséquences. Déjà, il a été livré à la vindicte populaire par les membres du Comité Exécutif de la Fédération Béninoise de Football. Lynché sur les réseaux sociaux et dans les médias, il porte visiblement toute la responsabilité de cette élimination. Les dirigeants du foot se cachent tous derrière lui. Personne n’a osé prendre la parole pour un quelconque bilan. Au contraire, la fatwa lancée contre le technicien français est célébrée par ces allogènes. Des incompétents qui n’auraient pas pu gérer une épicerie. Tels des pantins, ils ont malmené l’institution Fbf au point de dédire leur Direction de la Communication auprès de leurs chiens de garde sur les réseaux sociaux. L’objectif est de montrer que Dussuyer est indésirable au Bénin. Ils préparent ainsi les élections de 2022 sous les yeux d’un de Chacus toujours en plein sommeil. Ils l’ont clamé à leurs valets : l’élimination des Écureuils et le pourrissement de la situation les arrangent.

C’est pourtant ces taupes, qui ignorent ce que c’est qu’un secret de délibération, et leur chef qui ont préparé l’échec depuis le 30 mars. Je continue de croire que le Bénin aurait dû jouer sans ses joueurs déclarés positifs par la partie sierra-léonaise. Le groupe était dans une disposition d’esprit qui pourrait permettre d’espérer un bon résultat. Après toutes ces péripéties, plusieurs joueurs sont rentrés traumatisés. Certains avaient la phobie de Freetown. Plus grave, les dirigeants ont toujours pensé que le Bénin allait l’emporter sur tapis vert. Cette information a été distillée aux joueurs qui attendaient tous la sentence du Tribunal Arbitral du Sport. Ils étaient tous stressés, anxieux... On a dû leur dire que l’affaire était pliée au Tas pour qu’ils se préoccupent autant du dénouement du dossier. Ils ne peuvent pas se préparer à aborder un match couperet dans ces conditions. Après, cette décision de saisir le Tas est une erreur monumentale. Il faut être moins inspirés pour penser que le Bénin pouvait l’emporter sur tapis vert. C’est une perte de temps et d’énergie. Si l’avocat du Bénin, Me Prosper Abéga, était conséquent envers lui-même, il devrait l’avoir dit aux dirigeants. Mais il n’était pas tenu non plus. L’essentiel pour lui, c’était sans doute de toucher ses honoraires. La Fbf y croyait tellement que des inepties ont été débitées pour faire croire que le Bénin serait qualifié de toutes les façons. La mauvaise foi et la cupidité de certains proches du président de la Fbf n’ont rien arrangé.

Quid de Mathurin de Chacus lui-même ? Personnage lunatique, il sort de cette campagne éliminatoire avec son image écornée sans peut-être le savoir. D’ailleurs, la délocalisation du match à Conakry a été du fait de l’instance continentale. De Chacus a été complètement effacé par l’ancienne présidente de la Fédération de Football de la Sierra Leone, Isha Johansen. Sa trop grande dépendance du ministère des Sports ne l’a pas non plus aidé. Il n’a pas pu prendre son destin en main. Après avoir dit lui-même toute sa joie d’être choisi par le chef de l’État pour présider l’instance faîtière du foot au plan national, il n’avait plus aucune marge de manœuvre que d’agir comme un "commis". Il est donc traité comme tel. Supplanté et transparent à toutes les étapes, il a offert un boulevard à la tutelle qui s’y est engouffrée.

Il ne sert à rien de pleurnicher aujourd’hui. Les dirigeants du foot béninois feraient mieux d’arrêter leur cirque. Il fallait un peu de retenue. Mais ils ont plutôt fait preuve de grandiloquence et de condescendance vis-à-vis de la Sierra Leone, une équipe qui a tout de même connu la Can (1994 et 1996) avant le Bénin. En fait, il faut toujours respecter l’adversaire même si on le considère comme le plus gros tricheur de la planète. Quand on ne respecte pas le foot, on est automatiquement puni. De Chacus et compagnie viennent de l’apprendre à leurs dépens. Pourvu que cette expérience leur serve de leçon.

Épiphane Bognanho
#DroitAuBut



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