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CRIET : poursuivi pour incitation à la rébellion, il évoque le chômage pour se défendre

Deo Gratias HOUNKPATIN 20/07/2024 à 20:59

La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a ouvert le jeudi 18 juillet 2024, le procès de Apollinaire Adjallah, président du Rassemblement des Démocrates, à l’écoute du peuple (RaDEP), un mouvement panafricaniste sans existence légale.

Le prévenu est poursuivi pour incitation à la rébellion via les réseaux de communication électronique. Placé sous mandat de dépôt le jeudi 13 juin 2024, il lui est reproché d’avoir donné un ultimatum de 15 jours aux éventuels soldats français, présents au Bénin pour quitter le pays. « Béninoises et béninois, Très chers compatriotes, Dans l’intérêt supérieur de la Nation béninoise et pour la sécurité de la sous-région Ouest africaine, le Rassemblement des Démocrates à l’Ecoute du Peuple (RaDEP) donne un ultimatum de 15 jours à compter de ce jour, samedi 9 juin 2024 aux forces armées françaises, de quitter le territoire de la République du Bénin.

Passé ce délai, nous informons l’opinion nationale et internationale, que tout soldat français identifié sur le territoire du Bénin, sera considéré comme terroriste et subira les sanctions réservées aux terroristes », a-t-il dit dans une partie de son message sur les réseaux, d’après la lecture effectuée par le juge à l’audience du jeudi.

Lire aussi : [Bénin :un mort et plusieurs blessés dans un conflit entre agriculteurs et éleveurs à Gogounou)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-un-mort-et-plusieurs-blesses-dans-un-conflit-entre-agriculteurs-et&var_mode=calcul]

Apollinaire Adjallah aurait également demandé aux agents des forces de défense et de sécurité d’arrêter tout soldat français qui serait éventuellement au Bénin au terme de son ultimatum. A la barre, l’accusé a reconnu être l’auteur d’un tel message.

Il estime avoir posé un tel acte en raison du chômage et demande la clémence de la Cour. « Je reconnais être l’auteur de ces propos. Mes propos n’avaient pas l’intention d’appeler à la rébellion. Je ne me vois pas chômeur depuis six (6) appeler à la rébellion. Je suis dans le regret total », a-t-il dit. Selon Libre Express, il a été soutenu sur cette ligne de défense par son avocat. Malgré son envie de retrouver sa liberté, Apollinaire Adjallah a dû retourner en prison car le juge en charge du dossier a renvoyé le procès au jeudi 14 novembre 2024.




 
 

 
 
 

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