Le putsch des militaires au Burkina Faso suivi de la capture de l’ancien président Roch Kaboré n’est que le combat d’une lutte pour la nouvelle décolonisation, selon le parti communiste du Bénin (Pcb). Il l’a martelé à travers un communiqué publié ce 28 janvier 2022 dont voici la quintessence.

PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)

COMMUNIQUE AU PEUPLE
A PROPOS DU COUP D’ETAT AU BURKINA FASO.

Le dimanche 23 Janvier 2022, dans la journée, les évènements se sont fait annoncer au Burkina Faso. Une mutinerie s’est déclarée dans les différentes casernes du Burkina Faso. Toute la journée du dimanche et une bonne partie de la journée du lundi 24, les nouvelles s’amplifient et ce qui n’était que mutinerie de soldats s’est transformé en coup d’Etat. Le Président Roch Marc Christian KABORE est capturé et gardé on ne sait où.

Mais pour qui suit la situation au Burkina Faso, ce coup d’Etat a été tout sauf une surprise. Tout le monde l’attendait. Cela du fait de la gestion scabreuse, délétère et anti-patriotique de la guerre que mène (par djihadistes interposés) la France coloniale au Sahel et en particulier au Burkina Faso. Des militaires au front abandonnés à eux-mêmes, se débrouillant comme ils peuvent dans la brousse pour se nourrir, des preuves manifestes de connivence entre autorités militaires burkinabè et terroristes djihadistes, le gouvernement se révélant instrument docile appliquant bêtement tous les plans d’agression française au Sahel ; tout cela se traduisant par des massacres en masses de militaires et civils burkinabé dont le drame d’INATA où on a compté au moins 53 morts sans compter les disparus. Trop c’est trop ! L’exigence de la démission de Roch Christian KABORE était partout agitée.

Le Parti Communiste du Bénin ne peut donc que prendre acte de ce qui est arrivé le 24 Janvier à Ouagadougou.

Ce coup d’Etat ne représente qu’une péripétie dans la longue lutte du peuple burkinabé contre l’impérialisme français, avec pour expression « l’insécurité de terroristes », forme nouvelle de la guerre que la France livre au Sahel et en particulier au Burkina Faso.
Et cette lutte pour l’indépendance africaine (la deuxième indépendance) en particulier des pays francophones, ce combat pour la « nouvelle décolonisation » africaine dont le peuple burkinabè se révèle un élément actif, est désormais irréversible quelles que soient les tentatives de l’arrêter.

*Cotonou, le 28 Janvier 2022.*

*Le Parti Communiste du Bénin