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Burkina Faso : un ex-légionnaire français arrêté à Ouagadougou pour espionnage présumé

L’investigateur 28/08/2024 à 15:05

Un ex militaire français, employé dans une entreprise minière australienne, au Burkina Faso, a été interpellé par la police à Ouagadougou pour suspicion d’espionnage.

C’était à la mi-août selon les informations du quotidien Le Monde. Il est descendu au Burkina Faso avant d’avoir de souci avec son visa alors qu’il devrait effectuer une nouvelle rotation d’un mois, comme il a l’habitude d’en faire depuis quatre ans.

Agé de 40 ans environ Daniel L, Normand, était strictement surveillé par les services de renseignement burkinabè, à cause de son statut. « Entre 2002 et 2007, il a passé cinq ans au 2e régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi, en Corse, dont il est sorti avec le grade de caporal’’, rapporte Le Monde.

Lire aussi : [Mali : l’armée accusée d’avoir tué plusieurs civils dont des enfants dans des frappes de drones)>https://www.linvestigateur.info/?Mali-l-armee-accusee-d-avoir-tue-plusieurs-civils-dont-des-enfants-dans-des&var_mode=calcul]

Reconverti dans la sécurité privée, l’ex-légionnaire avait eu des contrats en Haïti, en Irak, et au Venezuela, avant de débuter comme conseiller en sécurité dans le secteur minier au Burkina Faso en 2020. Mais lors de sa dernière arrivée à Ouagadougou, il est a été retenu par des agents de la Direction de la sécurité de l’Etat (DSE). Sa chambre de l’hôtel Lancaster, situé dans la capitale burkinabè – établissement fréquenté par des paramilitaires russes – est fouillée, selon la même source.

Son téléphone et son ordinateur n’ont pas échappé à la fouille minutieuse des enquêteurs de la DSE qui auraient constaté que l’ancien militaire français échange des informations sur la situation sécuritaire au Burkina Faso. C’est sans doute la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en effet.
Selon Le Monde, Damien L., « a été transféré dans une villa utilisée comme lieu de détention par la DSE à Ouaga 2000, un quartier chic de la capitale, certains responsables sécuritaires burkinabè le soupçonnent de travailler en sous-main pour les services de renseignement français, ce que plusieurs sources françaises démentent formellement ».
Une affaire que le Quai d’Orsay pour l’heure, n’a pas commentée.
Début décembre 2023 à Ouagadougou, quatre agents français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), accusés d’espionnage, ont été arrêtés, et sont toujours maintenus dans les liens de la justice au Burkina Faso.




 
 

 
 
 

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