Bénin

Bohicon-triple homicide : sapeurs-pompiers en retard, corps calcinés et récit des faits. Reportage

L’investigateur 23/08/2020 à 17:06

Suite à un aveu de sa femme, le sieur Aurélien GBAGUIDI, enseignant, demeurant au quartier AGBADJAGON, dans la commune de Bohicon ôte la vie à deux de ses enfants en plus d’une fille placée en les brulants vifs. Suivez le récit des faits.

C’est un drame qui a attristé tout le quartier Agbadjagon dans l’arrondissement 1 de la commune de Bohicon. Approché le chef du quartier Agbadjagon nous a confié : « C’est tard dans la nuit que l’un de mes frères est venu me frapper à la porte, en m’annonçant que la maison de Mr GBAGUIDI est en feu. Avant que je n’arrive là, les enfants et lui étaient déjà dans un état critique.

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Après l’incident j’ai ouï dire que sa femme lui aurait avoué qu’il n’est pas le vrai père de leurs enfants, et c’est depuis ce temps qu’il menaçait de les bruler vif un beau jour sans vouloir tenter de s’échapper lui-même. Je ne confirme rien, c’est à la suite de cette tragédie que la rumeur a commencé par faire le tour du quartier. Mais quoiqu’on dise j’ai déploré sa réaction. Il aurait pu s’armer de courage et épargner tout au moins les enfants d’une telle situation ; se désole l’élu local qui a ensuite fustigé le retard accusé par les sapeurs pompiers qui une fois alerté ont mis trois heures de temps avant de venir à leur rescousse. Par ailleurs, il a souhaité que les autorités fassent quelque chose pour palier un tel dysfonctionnement ».

Sous le choc, les locataires plient bagage

Cet événement fâcheux a aussi bouleversé les locataires de Mr GBAGUIDI. Partagés entre la psychose et la tristesse, quelques heures après l’incident ils ont tôt fait de déménager. Le lendemain du drame, sur les lieux nous avons rencontré un autre locataire en train de faire ses valises.

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Il est pratiquement le dernier sur le point de partir. Avec le moral totalement en berne, il est revenu de façon sommaire sur le déroulé des faits. « C’est horrible ce qui s’est passé. C’est une voisine dont la chambre est contigüe à celle de notre propriétaire qui m’a alerté. Vu le bruit qui courait dans la maison, moi j’assimilais cela à un voleur que la maisonnée serait sur le point de vouloir traquer. Mais ce n’était rien de cela. Il a fallu que je m’approche de la chambre, pour constater que l’intérieur était déjà en feu. Vite, Je me suis saisi d’un mortier pour forcer le passage, car la porte de l’entrée principale était hermétiquement fermée. En plus de ça, il s’est servi de sa moto pour mieux bloquer la porte par derrière. Ce qui rendait difficile tout accès. Mais grâce à mon endurance j’ai pu sauter tout ce verrou pour me porter à leur chevet. Une fois arrivé dans le salon, j’ai ouvert la porte à trois enfants qui heureusement n’avaient pas partagé la même chambre avec le papa et les autres. Je me suis enfin dirigé vers la base des sapeurs pompiers pour les informer. Mais avant que je ne vienne avec eux les victimes étaient déjà agonisantes. Néanmoins ils ont pu les évacuer. Mais finalement on a appris que la fille ainée et le cadet en plus de la domestique sont tous passés de vie à trépas.

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Le père même serait entre la vie et la mort. Je précise qu’ils étaient sept à l’intérieur ; n’eut été mon intervention, les trois que j’ai pu sauver au moment où je débarquais auraient également subi les assauts des flammes. Selon les dires, il semblerait que le couple GBAGUIDI traversait depuis longtemps une crise larvée due à l’infidélité de la femme. Et pour se venger, le mari n’aurait de cesse de dire qu’un beau jour, il finira par commettre cet acte si odieux ».
Actuellement, les habitants du quartier et les proches des victimes sont encore sous le choc. Cette tragédie est au cœur des échanges et fait bavarder un partout dans les rues, les ménages et les quartiers environnants. Les commentaires vont bon train et chacun y va à qui mieux mieux. Aux dernières nouvelles, les cadavres des enfants ont été enterrés chez leur maman à Tindji dans la commune de Zakpota.



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