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Bénin : voici l'impressionnant parcours de l'artiste Théophile do Rego alias El Rego

L’investigateur 11/10/2023 à 13:57

A 86 ans, l’artiste musicien Théophile do Rego alias El Rego a tiré sa révérence dans la nuit du mardi au mercredi 11 octobre 2023, selon les informations. Mais quel est le véritable parcours de cet artiste qui a connu une renommée internationale ?

L’un des rescapés du mythique Groupe Poly Rythmo de Cotonou, le désormais ancien président de la ligue Atlantique-Littoral de Boxe, Théophile El Rego, a passé l’arme à gauche.
Né le 3 mai 1937, à Sado à Porto-Novo capitale du Bénin, il est l’un des grands-pères du funk dans le pays avec, notamment, le groupe Poly Rythmo. El Rego a fait les beaux jours de la musique béninoise, se souvient Wikipédia.

Selon Mondoblog, il a quitté son pays le Bénin en 1949 en compagnie d’un ami de son père pour le Sénégal. A Dakar, son tuteur l’inscrit à l’école de la Médina, dirigée à l’époque par son compatriote Eustache Prudencio. “Pendant les journées culturelles, j’animais avec mon harmonica“, a raconté le défunt.

En 1953, il intègre un groupe musical de jazz à Dakar avant de rejoindre le Niger en 1958 où il a joué dans l’orchestre Daho-togolais, “Los cubanos“, parce qu’il était revenu au pays, entre-temps. Mais ce fut une courte aventure pour le propriétaire de la discothèque Play-Boy à Cotonou au quartier Jonquet. Car, en 1959, le globe-trotter a posé ses valises au Burkina-Faso où il intègre le célèbre orchestre du Conseil de l’entente (CE) : “Harmonie voltaïque“ des présidents Maurice Yaméogo, Hubert Maga, Hamani Diori, Félix Houphouët- Boigny et d’autres figures célèbre de la scène politique internationale de l’époque.

Une occasion pour lui de fréquenter de grands artistes comme : Gilles Sala, Môme de Rivelle, Miriam Makeba etc. A son retour au Bénin en 1962 soit deux ans après l’indépendance, il accompagne Bella Bello pour sa première sortie au Togo, rapporte la même source.

Un parcours exceptionnel et un riche palmarès

Onze disques de 45 tours, trois de 33 tours, six cassettes, quatorze CD audio en plus d’une centaine de spectacles chez lui au Bénin et plus de 80 à l’étranger. C’est à peu près le riche palmarès de l’artiste. En 67 ;69 et 70, il a décroché respectivement, le premier prix du concours des musiciens du Dahomey ; deuxième prix du concours des musiciens couronnés par radio Dahomey et troisième prix du concours des musiciens récompensés par radio Dahomey. Il a aussi remporté les 3 premiers prix du concours d’orchestre moderne ; celui des deux concours organisés par l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB), à deux reprises. Il a été lauréat du concours organisé par la douane à l’occasion de leur fête patronale. Il a été diplômé d’honneur et 1er prix du concours organisé par le ministre Théophile Béhanzin Paoleti, le 19 août 1970. Le défunt est père de huit (08) enfants. “ J’ai fait trépigner François Mitterrand“ ; un ex- président de la France. “J’ai également été trois fois au Vatican mais je n’ai pas réussi à embrasser le pape“, regrette-t-il. Mais il a réussi à faire danser des présidents comme Léopold Sédar Senghor, et Kwame Nkrumah.

Il a par ailleurs dirigé la ville de Godomey pendant 15ans en tant que maire de 1990 à 2003 avec le parti de l’Union pour la construction de Godomey (Ucg). Le regretté Gg Vikey, fut son guitariste avant de décrocher son baccalauréat par la suite et s’envoler pour la France, au sein de “Hot jazz“ à Porto-Novo. Il a été élevé au grade de commandeur de l’ordre national du Benin le 4 octobre 2011. Mais, a été chevalier de l’ordre du mérite du Bénin depuis le 15 décembre 1995.




 
 

 
 
 

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