Société

À N’Dali, le prix de la dot s’élève désormais à 250 000 FCFA, et 200 000 FCFA pour Bori et Pèrèrè. Ainsi en ont décidé les autorités et figures religieuses, gardiens des us et coutumes de ces localités. L’information a été rendue publique lors d’une récente émission spéciale sur la radio communautaire SU TII SUA, émettant depuis N’Dali.

D’une voix unanime, les autorités locales, chefs coutumiers, religieux, et représentants des jeunes, de N’Dali, Pèrèrè et Bori, ont décidé d’uniformiser les prix de la dot, désormais plafonnés à 250 000 et 200 000 FCFA, plus une calebasse de colas, une somme symbolique de 5000 et un sac de maïs de 100Kg.

Le montant de la dot des jeunes dames est de 40.000 dans l’arrondissement de Bori et dans la commune de Pèrèrè, 50.000 dans l’arrondissement central de N’Dali plus une calebasse de colas et une somme symbolique de 5000.

Cette réforme révolutionnaire, qui entre immédiatement en vigueur, est saluée par l’ensemble des autorités et figures religieuses. Pour le Chef d’arrondissement de Bori, Monsieur Mora Kora Boko, il s’agit d’une décision historique qui va permettre de réduire la pression financière sur les jeunes désireux de se marier selon les rites traditionnels.

L’Imam central de N’Dali, El Hadj Chabane Lawani, ne dira pas le contraire lorsqu’il affirme : « cette réforme est non seulement conforme à la justice sociale mais également aux valeurs spirituelles de simplicité et d’équité prônées par l’islam ». Le serviteur d’Allah, a invité les familles à soutenir cette initiative qui vise à préserver la dignité humaine dans l’institution du mariage.

Il faut préciser que cette décision d’uniformiser les montants de la dot n’est pas anodine. En effet, elle intervient dans un contexte où plusieurs familles exagèrent parfois dans l’établissement de la dot à leur futur gendre. Une situation qui est à la base des ruptures entre les jeunes couples désireux de se mettre ensemble.

Pour permettre à toutes les familles d’être au même niveau d’information et éviter à l’avenir, toute forme de surenchère et abus, les autorités annoncent pour bientôt une campagne de sensibilisation dans les quartiers et villages concernés.

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Tossou Ignace

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