Bénin : un jeune parieur devant la CRIET pour dépôts mobile money fictifs, risque 36 mois de prison

Société

Un jeune parieur a comparu devant la CRIET pour avoir effectué plusieurs dépôts mobile money sans disposer de liquidités. Accusé d’abus de confiance et de vol de numéraire, il aurait utilisé les fonds pour miser sur des paris sportifs.

La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a ouvert, ce jeudi 16 octobre 2025, le procès d’un jeune homme accusé d’avoir réalisé plusieurs dépôts mobile money sans disposer des fonds nécessaires. Selon l’accusation, le prévenu utilisait les sommes reçues pour s’adonner à des paris sportifs.

Selon les informations rapportées par Banouto, les chefs d’abus de confiance et de vol de numéraire ont été retenus contre le mis en cause, soupçonné d’avoir trompé quatre personnes. Deux des victimes présumées ont comparu à l’audience pour relater les faits.

La première, opératrice mobile money, a expliqué que le jeune homme lui avait demandé un dépôt de 300 000 FCFA, avant de convenir finalement d’un envoi de 250 000 FCFA. Au moment de remettre l’argent, le client lui a avoué ne pas disposer des fonds et a tenté de s’enfuir avant d’être rattrapé.

La seconde victime, également opérateur mobile money, a déclaré lui avoir fait un dépôt de 1,6 million de FCFA, convaincu par la confiance qu’il accordait à ce client régulier et voisin. Après la transaction, le jeune a prétendu avoir oublié l’argent chez lui, puis a disparu. Quelques jours plus tard, il aurait proposé, par l’intermédiaire de son épouse, de rembourser 50 000 FCFA par jour, avant d’être finalement arrêté.

Le mis en cause reconnait partiellement sa culpabilité

À la barre, le prévenu a reconnu partiellement sa culpabilité. Il a admis les faits d’abus de confiance mais a nié avoir commis un vol. Il a affirmé avoir effectué les dépôts dans l’espoir de remporter des paris sportifs et de rembourser ses dettes après avoir perdu une première mise de 1,6 million FCFA.

Face à la gravité des faits, le ministère public a requis 36 mois de prison ferme, une amende d’un million de FCFA et le remboursement intégral des sommes dues aux victimes. La Cour a mis l’affaire en délibéré pour le 18 décembre 2025.

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Claudia E. Dianou

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