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Bénin : un homme condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour appartenance à un groupe terroriste

L’investigateur 31/05/2023 à 19:52

Un terroriste, d’origine burkinabè, interpellé dans les encablures de la Pendjari, est jugé à la session criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), démarrée depuis lundi dernier. Il a été condamné à une lourde peine de 30 ans.

A.L. originaire de la ville de Dori au Burkina Faso a été interpellé il y a deux ans par les Rangers dans les rayons de la Pendjari. A l’audience de ce mercredi 31 Mai 2023, ouverte pour le compte de la session criminelle de la Cour de répression des infractions économiques, il a été fixé sur son sort.
Placé en détention provisoire depuis mars 2021, son audience a été ouverte une fois mais les juges se sont déclarés incompétents. Donc, son dossier a été renvoyé devant la commission d’instruction de la Criet. Ce n’est qu’après la fin de l’instruction qu’un arrêt de renvoi devant la chambre de jugement a été rendu. A la seconde session criminelle, le juge Guillaume Lally a fait part des faits reprochés au jeune burkinabè. Pour le président de céans, le mis en cause et deux autres de leur bande ont été surpris dans la partie sud-ouest du parc de la Pendjari par une équipe de Rangers à motos. C’est alors qu’ils ont ouvert le feu. Au terme des échanges, deux ont pu s’échapper mais ce dernier a été touché à l’abdomen. Il a été transporté à l’hôpital de zone de Tanguieta par hélicoptère pour être soigné. En plus, les Rangers ont réussi à saisir deux armes de type AKM, une radio émetteur, 151 munitions, une lunette de tirs, 06 chargeurs et deux motos.

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Voici les dépositions suivies du verdict

Au terme des soins, son dossier a été transféré à la Criet. Il se présente comme originaire du Mali et appartenant à un réseau terroriste qui est basé dans une forêt appelée Serama, une ville du nom de Douentza. Il est assistant coranique et a laissé entendre que ses parents vivent dans la ville de Banikoara. Il est allé selon le juge, étudier dans la ville de Serama qui n’existe pas en réalité sur la carte malienne. Selon ses aveux, il est en repérage pour de possibles kidnappings d’européens dans le Parc. Mais il dit que les armes retrouvées lui ont été confiées.
Il a déposé en langue peulh mais nie tout ce qui lui est reproché. Seulement, il a été confondue par le juge et le procureur spécial représenté par le magistrat Armand Hounguè. Il a fait des déclarations jugées contradictoires parce qu’au cours des enquêtés préliminaires, il a reconnu les faits.
Pour sa réquisition le parquet a souligné que l’accusé a été formé au maniement des armes et est en mission pour l’implantation de son groupe au Bénin. Des cartes saisies chez lui renseignent sur des vidéos de propagandes de groupes terroristes. Malgré sa situation de détenu, il fait des séances de prêche entre 23h et 03 heures du matin en langue.
En effet, des faits d’appartenance à un groupe terroriste sont punis par des articles 126, 161 et 162 en République du Bénin. C’est pour cela que le ministère public a requis 30 ans de prison contre lui malgré la clémence de l’avocat de la défense.
Après une suspension, rapporte libre express, le juge a suivi la réquisition du ministère public et l’a condamné à 30 ans de prison suivi d’interdiction de séjour au Bénin au terme de sa peine.



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