Société

Au Bénin, les personnes atteintes de l’Ulcère de Buruli, une maladie chronique causée par une bactérie présente dans l’environnement, refusent souvent de se rendre à l’hôpital, sous prétexte que cette affection est d’origine occulte. Et pourtant, une prise en charge à temps facilite la guérison quelles que puissent être les causes des plaies.

Face à cette situation, le gouvernement béninois est décidé à déconstruire le mythe autour de cette maladie. En conseil des ministres de ce mercredi 23 avril 2025, l’exécutif a
instruit le ministre de la Santé à l’effet de renforcer sa stratégie de communication relative à ces cas.

Il s’agira d’associer les relais communautaires aux fins de sensibiliser les populations pour un recours précoce aux soins dès l’apparition de toute lésion cutanée sur la peau et plus particulièrement des plaies et ulcérations de la jambe.

Le ministre veillera également à ce que les agents de santé s’investissent davantage dans la prise en charge des maladies cutanées. Pour ce faire, l’Etat a déjà pourvu les hôpitaux, les centres de traitement anti-lèpre et les centres de dépistage et de traitement de l’Ulcère de Buruli en personnels qualifiés dont les dermatologues et techniciens supérieurs en dermatologie.

En effet, cette décision du gouvernement, fait suite à un compte rendu de la situation générale de la maladie, qui lui a été présenté. Selon le document, il a été observé récemment dans certaines localités, des cas de plaies à la jambe en lien avec l’Ulcère de Buruli ou toute autre affection. Mais, les malades confrontés à cette situation n’ont pas le réflexe de se rendre dans un centre de santé, considérant que ces ulcérations sont d’origine occulte.

Or, ils ont déjà des lésions très étendues avec des comorbidités, susceptibles d’entraîner de très longs séjours hospitaliers (la durée moyenne de séjour étant de 120 jours) et des complications graves pouvant conduire au décès.

À noter que le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Ulcère de Buruli en 2016 était de 312. Mais grâce aux dispositifs de détection et de traitement efficace mis en place par le gouvernement, c’est passé à 119 en 2024, soit une baisse de 62%.

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L’investigateur

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