Société

Dans une réflexion partagée ce mardi 09 juillet, Bertin Koovi a sévèrement critiqué la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il a qualifié l’organisation « d’échec régional », et appelle à sa « dissolution » ou à un retour à ses fondamentaux économiques.

Selon l’économiste et acteur politique béninois, l’implication de la CEDEAO dans la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance a conduit à une série d’échecs. "La CEDEAO est un échec régional. Il faut la dissoudre ou alors la ramener à ses fondamentaux. Depuis qu’elle a ajouté des dispositions sur la démocratie et la bonne gouvernance, elle est allée d’échec en échec. Quand est-ce que CEDEAO a-t-il réussi à restaurer la démocratie ? La vraie ?", a-t-il lancé et a souligné l’exemple de la Gambie comme un acte d’ingérence plutôt qu’une véritable réussite démocratique.

Bertin Koovi dénonce également ce qu’il perçoit comme une application incohérente des règles de l’organisation. "Les populations voient que le CEDEAO a des règles à géométrie variable. Nos pays sont à l’image de la CEDEAO, ou plutôt la CEDEAO est à l’image de nos pays. Incapable de faire de la démocratie. Il faut sortir de l’hypocrisie. C’est ce qui a tué toute crédibilité de la CEDEAO. Le manque de vérité et de vertu. Les populations ne veulent pas de démocratie telle que promise et appliquée dans la CEDEAO" a-t-il déclaré. Pour le membre du Bloc Républicain, les aspirations des populations ouest-africaines sont claires.

"Les populations veulent de la dignité et de quoi manger. La démocratie de la CEDEAO ne donne ni dignité ni nourriture." Il propose une vision différente pour la CEDEAO, axée sur l’économie plutôt que sur la politique. "Il faut dissoudre la CEDEAO politique pour la CEDEAO économique, qui préserve la libre circulation des biens et des personnes, telle que conçue par les pères fondateurs", affirme-t-il. Il estime que si la CEDEAO se concentre sur ses objectifs économiques, des pays comme le Niger, le Mali, le Burkina Faso, et même la Mauritanie, pourraient revenir, et le Maroc pourrait également y adhérer.

"La vocation de la CEDEAO est une construction d’espace économique et non un tutorat politique reçu de l’Occident et imposé aux pays faibles. C’est ce que je crois", a-t-il conclu.

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Deo Gratias HOUNKPATIN

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