Politique

Au Bénin, à moins de deux ans de la fin du mandat constitutionnel du président Patrice Talon, les prédictions au sujet d’un éventuel troisième mandat vont bon train. La dernière en date est celle du Prêtre du Fâ David Koffi Aza. Il a déclaré lors de l’interprétation du Tofâ 2025 que le Fâ serait favorable à un troisième mandat du Chef de l’Etat. Une interprétation qui a suscité de vives polémiques au sein de l’opinion publique nationale.

Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 17 janvier 2025 à Cotonou, le porte-parole du gouvernement a réagi au sujet de cette actualité brûlante.

Devant les professionnels des médias, Wilfried Léandre Houngbédji dit ne pas se reconnaitre dans l’interprétation du signe Fu – Yèku, faite par le dignitaire de Fâ.

« Je n’ai pas entendu le Tofâ parler de troisième mandat. Et moi quand je me pointe devant vous, je vous parle de la Constitution du Bénin et les textes qui gouvernent notre pays. Laisser le Fâ aux spécialistes du Fâ », a d’abord déclaré le porte-parole du gouvernement.

Wilfried Houngbédji a ensuite rappelé que, selon la Constitution en vigueur en République du Bénin, il est impossible pour un président de faire plus de deux mandats au pouvoir.

De ce point de vue, conclu-t-il, « le président Talon n’a aucune envie de prolonger d’un jour son bail à la tête de l’Etat. Il n’a aucune envie de tripatouiller la Constitution pour se maintenir », déclare le porte-parole du gouvernement, comme pour taire les polémiques.

Il a, pour finir, invité à se concentrer sur l’essentiel qui est, à l’en croire, le développement du Bénin.

Pour rappel, au lendemain de la consultation du Tofâ 2025, David Koffi Aza, Prêtre du Fâ et membre du Comité des rites Vodun du Bénin a déclaré sur TVC Bénin que le Fâ voudrait un 3è mandat pour le Président Patrice Talon.

« Le Fa dit : si vous continuez à embêter le Chef jusqu’à ce qu’il se retire, il vous sera difficile de prélever même la pâte pour manger », avait-il déclaré sur la chaine de télévision privée.

La déclaration controversée du prêtre a suscité plusieurs réactions. Pour certains, il s’agit d’une « une grave déviance ».

Dans la foulée, le Président du Comité des rites Vodun, le Professeur Kakpo Mahougnon a été obligé de sortir un communiqué dans lequel, il se désolidarise de l’interprétation de David Koffi Aza. « Les interprétations de Monsieur Koffi Aza n’engagent que lui et lui seul », pouvait-on lire dans son communiqué.

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