Après les propos accusateurs de Ibrahim Traoré, président de transition du Burkina Faso, l’armée béninoise a décidé de prendre officiellement la parole. En effet, la réaction des Forces Armées Béninoises (FAB), a été faite au détour d’une émission télévisée qui a permis au lieutenant-colonel Ebenezer Honfoga Vincent, chef des opérations aériennes et porte-parole des FAB, de réagir officiellement. Ce dernier lors de son passage, a battu en brèche, les propos de ses frères d’armes de quelques pays sahéliens.

Le Bénin abrite-t-il de bases militaires françaises sur son territoire ? Cette question qui taraude les esprits, a désormais été vidée. C’est clair avec le passage du colonel Ebenezer Honfoga Vincent dans l’émission " l’Entretien du dimanche 21 juillet 2024 " de Eden TV. Pour l’invité de nos confrères, c’est amusant d’entendre des gens et qui plus est, des militaires dire qu’il y a des bases militaires Françaises au Bénin. "Nous avons eu un air un peu amusé quand nous avons entendu les propos du capitaine Ibrahim Traoré sur la présence au Bénin de bases militaires françaises", a-t-il tranché.
"Une base militaire est une installation qui abrite les opérations des Forces Armées d’un pays. Un lieu où on peut faire des entraînements ou stocker du matériel militaire, le lieu où les militaires peuvent se loger ; un lieu où on peut installer des opérations de commandement", a dit le Chef bureau informations et relations publiques de l’Etat-major des FAB qui renseigne qu’il y a plusieurs types de bases militaires. Partant de la définition de bases militaires, il va soutenir que la base militaire 101 de Niamey et Ouédraogo au Burkina Faso sont des bases militaires. S’agissant du Bénin le chef des opérations aériennes, dira que le camp Sero Kpera est une base militaire tout comme la plupart des installations des FAB. De manière péremptoire soutient-il, le Bénin n’a pas vocation à avoir une base militaire étrangère sur son sol. A Kandi et à Natitingou, il y a des camps qui sont là depuis des décennies a-t-il déclaré. Mais le Bénin dispose, à l’avènement de la menace terroriste, de camps avancés, c’est-à-dire de bases opérationnelles avancées, soutient-il, qui " sont de petits camps qui permettent aux militaires en manœuvres, dans une zone, de pouvoir revenir ponctuellement se ressourcer, se désaltérer, changer sa tenue avant d’être redéployé sur le terrain, a-t-il clarifié.

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A titre d’illustration il a cité le dernier village béninois frontalier au Niger, mais qui est à environ 100 km du camp de Kandi. Or, l’ennemi commençant à avancer sur le territoire béninois, les autorités très prévoyantes, ont érigé une base militaire opérationnelle avancée dans ce village pour permettre en temps utile, une prompte réaction plutôt que d’attendre l’intervention des militaires basés au camp de Kandi, va-t-il clarifier.

En gros, il a conclu que le Bénin n’ambitionne pas d’avoir de bases militaires étrangères sur son territoire et ses partenaires russes, français, belges, américains etc, n’en font pas non plus la demande.

Pour rappel le Chef des opérations aériennes du théâtre national de lutte contre le terrorisme a pris la parole au nom de l’Etat-major général des FAB.