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Belgique : 55 magistrats passent leur week-end en prison, la raison

L’investigateur 18/09/2022 à 11:45

Les magistrats sont arrivés à 9h dans la nouvelle prison de Haren, un établissement neuf d’une capacité de 1 190 détenus qui doit ouvrir ses portes le 30 septembre, a expliqué à l’AFP une porte-parole de l’administration pénitentiaire. Ils seront traités comme de vrais détenus jusqu’à la fin de l’opération prévue dimanche à 16h, a-t-elle précisé, rapporte l’essentiel.

« Les magistrats savent évidemment comment se passent les choses dans une prison, mais en faire l’expérience par eux-mêmes leur donne une occasion unique qui pourra les aider à prononcer des peines en toute connaissance de cause », a déclaré le ministre fédéral Vincent Van Quickenborne, cité dans le communiqué.

Pas de GSM mais des visites

L’opération permettra également aux membres du personnel pénitentiaire de se préparer à l’ouverture prochaine de cet établissement d’un nouveau type « doté de petites unités de vie et développant une approche moderne », a ajouté le responsable flamand, membre du parti libéral Open Vld.
« Les magistrats participants - juges pénaux, juges d’instruction, procureurs (...) - se sont portés volontaires. Ils (...) devront suivre les ordres et les instructions du personnel pénitentiaire. L’objectif est de rendre l’incarcération le plus réaliste possible », est-il précisé dans le communiqué. « Ils ne pourront pas utiliser leur téléphone portable, mais auront la possibilité de recevoir des visites familiales, tout comme les vrais détenus ».

« Expérimenter ce que signifie la privation de liberté »

Les magistrats suivent l’horaire quotidien normal des détenus, prennent les mêmes repas et ont les mêmes activités obligatoires. Ils seront, entre autres, employés à la cuisine et à la blanchisserie. « À 22h, les lumières s’éteignent », a souligné le ministère. S’ils ont « du mal à supporter ce séjour en prison », ou pour tout autre motif, les magistrats ont la possibilité d’interrompre l’expérience à tout moment.
« Cette immersion offre aux magistrats qui condamnent des personnes à la prison l’opportunité d’expérimenter ce que signifie la privation de liberté », a expliqué Rudy Van de Voorde, directeur général des Établissements pénitentiaires, également cité dans le communiqué.
(AFP)




 
 

 
 
 

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