Dans la nuit du samedi à dimanche, Bachar al-Assad a fui la Syrie après vingt-quatre ans au pouvoir. Les groupes islamistes et les rebelles appellent le peuple syrien à reconstruire une « Syrie libre ». Ils ont réussi à faire chuter le dictateur qui a régné sans partage sur la Syrie.

Neuf membres du groupe djihadiste syrien Hayat Tahrir al-Sham (HTS) sont apparus dimanche matin à la télévision publique pour annoncer « la libération de la ville et de tous les prisonniers injustement détenus dans les prisons du régime », ainsi que « la chute du tyran Bachar al-Assad ». Ils ont décrété dans la foulée la mise en place d’un couvre-feu dans la cité jusqu’à lundi à 5h.

Des scènes de liesse populaire ont été ressenties parmi les Damascènes et des invocations religieuses à l’annonce de la libération de la Syrie. « Je n’arrive pas à croire que je suis en train de vivre cet instant », confie un citoyen Syrien en larmes à l’AFP : « C’est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie ». Dans la foulée, des statues de Bachar al-Assad ont été déboulonnées et piétinées dans plusieurs villes du pays.

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Pressuré depuis douze jours par une offensive éclair du HTS depuis la province d’Idleb au nord, Bachar al-Assad a quitté la Syrie dans la nuit de samedi à dimanche en s’envolant depuis l’aéroport international de la ville, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé au Royaume-Uni. Avec leurs alliés pro-turcs de l’Armée nationale syrienne (ANS), les rebelles du HTS se sont successivement emparés d’Alep (deuxième ville du pays), de Hama plus au sud, puis de Homs cette nuit, avant d’entrer dans la capitale.

Après cinquante-quatre ans de pouvoir dont treize (2011-2024) de guerre civile sanglante et plus d’un demi-million de morts, la « maison Assad » (Le père Hafez puis le fils Bachar à partir de 2000) a fini par tomber, rapporte l’Humanité.

Selon les agences de presse russes, dans leur fuite, Bachar al Assad et sa famille, se sont réfugiés à Moscou. Avant les premières lueurs du jour, cinq puissantes déflagrations ont retenti à Damas, sans que l’on sache quel site était visé. Les combattants ont ensuite repris la sinistre prison de Sednaya – qualifié « d’abattoir humain » – et libéré tous les détenus, dont certains membres de l’organisation de l’État islamique, Daech.