Togo

Avec un score stalinien, Faure Gnassingbé force son 4ème mandat

L’investigateur 24/02/2020 à 10:08

La présidentielle du samedi 22 février au Togo est certainement derrière ce peuple. Dans la continuité, ces « damnés », voisins de l’Ouest s‘en remettront à nouveau dans les mains de celui qui a forcé le destin en 2005 après le décès de son feu père, Gnassingbé Eyadéma pour s’installer au pouvoir.

Il paraît surprenant que Faure Gnassingbé sorte au premier tour de l’élection présidentielle au Togo avec 72,36% des voix. Mais on est d’autant plus surpris de la célérité avec laquelle la commission électorale indépendante (CENI) a proclamé ses résultats. En 24 heures, le président de cette commission, Tchambakou Ayassor et son équipe ont pu compiler tous les résultats du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et, en sont parvenus à proclamer les grandes tendances. Cela sort de l’ordinaire et induit que le voisin togolais a fait d’énormes progrès en matière de technologie désormais. Depuis que Faure Gnassingbé est au pouvoir, dira le directeur de campagne d’Agbéyomè Kodjo, Fulbert Attisso, « ses scores ont habituellement varié entre 50, 60% ». Des aveux qui sont à l’antipode des chiffres sortis des urnes ce samedi 22 février. Traduisant au passage, la magie du président sortant qui a performé pourtant dans un contexte social qui traduit le difficile mieux-être d’un peuple qui n’a connu que les mêmes têtes presque, d’une même dynastie comme gestionnaire pendant plus d’un demi-siècle. Avec ses 72,36% de voix, on déduit qu’au fur et à mesure que la volée de bois vert flambe au sein de la population qui fustige la gestion d’un homme au pouvoir depuis 15 ans, ce dernier s’arrange pour améliorer son score dans les urnes. Un contraste énorme qui dénote de l’essence même de la démocratie vu comme une jungle sous les tropiques. La palme d’or revient au-delà de tout à la CENI qui s’est préparée pour compiler les résultats des 9.383 bureaux de vote en 24 heures et proclamer les grandes tendances.
L’un dans l’autre, les Togolais ont dû se battre pour faire passer la réforme des élections à deux tours, mais ils ne sont pas encore sortis de l’auberge. Et, les contestations de l’opposant Agbéyomé Kodjo n’auront aucun effet, parce qu’il n’aura pas l’armée de son côté.



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