Le jeudi 13 décembre 2023, le ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou était à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions sur la situation des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME), notamment le reversement annoncé par le gouvernement. La réaction des députés a laissé beaucoup d’AME sur leur soif. Le Secrétaire Général du Creuset National des AME, Paterne Kouthon souligne que les députés ont négligé l’essence même du débat.

Dans une déclaration, Paterne Kouthon a exprimé sa déception face à l’apparente méconnaissance des députés quant à la réalité quotidienne des AME. Il a souligné que la plupart d’entre eux, ont omis de contribuer de manière significative au débat, laissant ainsi de côté, les véritables préoccupations et enjeux. "Je peux dire que la plupart de nos députés n’ont pas du tout aidé le gouvernement ou n’ont pas pensé à amener le gouvernement à reconsidérer sa position.

Je suis quand même désolé d’écouter certains députés dire que les aspirants achètent de nouvelle moto, qu’ils utilisaient à son époque, BBCT, c’est grave. (...) On ne peut pas comprendre que le gouvernement ait des centaines de milliards à investir pour dire que les enfants auront un repas chaud et parce que, pour reverser les AME ayant déjà fait trois ans, il aura un surplus de 10 milliards, on trouve que ce n’est pas normal, qu’il faut réduire le nombre", a-t-il déploré.

A en croire le Secrétaire Général du Creuset National des AME, les députés, au lieu de se concentrer sur les défis concrets auxquels font face les aspirants au métier d’enseignants, se sont engagés dans des discussions périphériques, laissant ainsi de côté l’urgence et l’importance de la situation du reversement. Il a souligné que la question va au-delà de la politique, touchant le bien-être psychologique et matériel des AME. "Les députés sont complètement passés à côté du débat. Ils n’ont pas aidé le gouvernement... Les AME sont abattus psychologiquement.

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Un travail que tu fais depuis 5 ans, sans un meilleur changement. C’est parce les gens n’ont pas trouvé mieux ailleurs, qu’ils se retrouvent obligés d’y rester. Nos gouvernants doivent comprendre que ce que nous disons, ce n’est pas parce que nous sommes contre un gouvernement. Mais c’est à cause de ce que nous vivons au quotidien. Les AME meurent, ils ont de soucis. Et cette question du reversement en ajoute. Le gouvernement doit revoir sa position", a-t-il souhaité au micro de Crystal News.

Alors que le gouvernement est interpellé à reconsidérer sa position, la déclaration de Kouthon renforce l’appel à une compréhension approfondie des défis auxquels sont confrontés les AME. Elle souligne que les députés ont laissé passer l’opportunité de s’engager dans un débat cohérant, mettant en avant l’urgence d’une action pour garantir un avenir stable aux aspirants au métier d’enseignants.