On le percevait de plus en plus proche de la mouvance. En témoigne sa visite au président Joseph Djogbénou, le vendredi 20 mars, jour de l’anniversaire de l’ancien ministre de la justice. Abandonné par tous les cadors de l’opposition, tous aux abois, Constantin Amoussou a dû se rendre à la mouvance, comme Béhanzin, au général Dodds.

Reçu ce jour sur Canal3, Constantin Amoussaou a officiellement confirmé son retour dans la mouvance. C’est ce qu’il insinue à travers ses louanges vis-à-vis du chantre de la Rupture qu’il a précédemment vitriolé. Membre de l’Union Social-Libérale (USL), le président du gouvernement des jeunes du Bénin (Gjb) s’était confié à la coalition d’infortune de Djèffa, créée en 2017. Mais aujourd’hui, les membres de cette coalition, un à un, ont été pulvérisés par le pouvoir en place. Albert Tévoédjrè, qui malheureusement ne vit plus, Sébastien Ajavon et Komi Koutché en exil, parce que condamnés. Boni Yayi, dépassé par les événements est contraint au retrait et Nicéphore Soglo qui, en dépit de son bruit habituel, a fini par se ranger.
Donc, le jeune politicien s’est senti « orphelin ». Alors pour sa survie politique, il a été obligé de se rendre. Une reddition comparable à celle de Béhanzin. Pour rappel, le roi Béhanzin s’était rendu au général Dodds en janvier 1894 à Goho, après sa défaite, suivie de son fameux discours d’adieu.
Seulement que dans son cas, le héro national l’avait fait pour sauver son peuple. Question : Constantin Amoussou l’a fait pour qui ?
Vraisemblablement, il coule de source qu’il n’a plus d’autres alternatives. De plus en plus esseulé, il est contraint à l’enterrement politique. Donc, sa seule porte de sortie, c’est de rejoindre la mouvance. « Ce qui dépasse l’éléphant, c’est bel et bien la brousse », dit un proverbe. Il l’a si bien compris.