Affaire parrainage : Les Démocrates réagissent après la sortie du député Michel Sodjinou

Politique

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 16 octobre 2025, le principal parti d’opposition Les Démocrates a réagi à l’attitude de l’un de ses députés, Michel Sodjinou, qu’il accuse d’agir sous influence pour fragiliser la formation et remettre en cause sa participation à la présidentielle d’avril 2026. Le parti rejette par ailleurs la compétence du tribunal de première instance de Cotonou dans cette affaire et réaffirme son attachement à la transparence et à l’inclusivité du processus électoral.

La tension monte au sein du parti Les Démocrates. Face aux médias ce jeudi, le bureau politique du parti a dénoncé ce qu’il qualifie de « manœuvres politiciennes » visant à affaiblir le parti à la veille de la clôture des candidatures pour la présidentielle de 2026. Au centre de la polémique, le député Michel Sodjinou, accusé d’avoir initié une procédure judiciaire jugée « suspecte » et « téléguidée » par le pouvoir en place.

Selon le communiqué lu au nom du parti, Michel Sodjinou aurait fait signifier, par un clerc d’huissier, un acte de justice au domicile de l’ancien président Boni Yayi, président du parti Les Démocrates, dans des conditions qualifiées de « désinvoltes et irrégulières ». L’opposition s’interroge notamment sur « l’extrême diligence » du tribunal de première instance de Cotonou, estimant que cette juridiction « n’a pas compétence à connaître de l’affaire ».

Les Démocrates dénoncent une tentative de « déstabilisation interne »

Le parti replace cet épisode dans un contexte plus large, celui du durcissement du code électoral en mars 2024, qui a porté le seuil des parrainages nécessaires à la présidentielle de 10 à 15 % des élus, soit exactement 28 parrains — le nombre dont dispose Les Démocrates. Pour les responsables du parti, cette disposition « malicieuse » aurait été pensée pour restreindre leur marge de manœuvre et faciliter des débauchages.

« Nous avons pris toutes les dispositions pour sécuriser nos 28 parrains », a rappelé la direction du parti, en saluant la fidélité des députés restés loyaux. Mais selon elle, le pouvoir chercherait désormais à « confisquer » ces parrainages par la voie judiciaire, via des alliés infiltrés. Les Démocrates dénoncent ainsi une tentative de « déstabilisation interne » visant à transformer la formation en une « copie docile » des anciennes FCBE, inféodée au régime de la Rupture.

Tout en récusant le verdict du tribunal et en réaffirmant la validité de ses 28 parrainages, Les Démocrates assurent que leur duo de candidats sera bien en lice pour l’élection présidentielle d’avril 2026. Le parti appelle ses militants à la « sérénité et à la détermination » pour, selon ses mots, « une victoire éclatante » en 2026. Reste à savoir si la bataille judiciaire annoncée ne viendra pas compromettre cette ambition.

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L’investigateur

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