Au Bénin, la première audition dans l’affaire rocambolesque de tentative de coup d’État impliquant Olivier Boko et Oswald Homéky est pour ce mardi matin. L’homme d’affaires et l’ancien ministre des Sports sont déjà dans les locaux de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Selon Me Baparapé, lors de son intervention la semaine dernière sur une radio locale, la garde à vue dans les affaires criminelles, telles que celle impliquant Oswald Homéky et Olivier Boko, peut durer au maximum huit jours. À l’issue de ce délai, les prévenus doivent être présentés au procureur de la République.

L’avocat précise que, dans ce type de dossier, le magistrat dispose de plusieurs options. Il peut conclure que l’infraction n’est pas constituée et ordonner la libération des mis en cause. Dans d’autres cas, il peut choisir de poursuivre les prévenus sans mandat de dépôt, mais sous convocation, ou encore d’ouvrir une information judiciaire en saisissant un juge d’instruction pour approfondir l’enquête. Le juge d’instruction peut alors poursuivre les prévenus soit par citation directe, soit en flagrant délit.

Me Baparapé souligne qu’au vu de la gravité des accusations portées contre Olivier Boko et Oswald Homéky, une information judiciaire est indispensable pour clarifier les responsabilités et faire la lumière sur les faits. Le juge d’instruction pourrait également inculper toute personne pouvant fournir des éléments pertinents à l’enquête.

Olivier Boko et Oswald Homéky sont accusés de tentative présumée de coup d’État contre le régime en place. Ils ont été interpellés dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre 2024. Dans cette affaire, le commandant de la garde républicaine, Djimon Dieudonné Tévoédjrè, a également été arrêté, mais relâché par la suite, selon les dernières informations.
Ce jour, ils sont donc présentés au procureur. L’accès à la Criet est bouclé puisque la police est déployée selon bip radio.