L’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako au Mali continue de faire couler d’encre et de salive. Le sujet était au cœur des discussions lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO à New-York. Il a été décidé l’envoie d’une nouvelle mission de négociation.

Dans cette affaire des 46 soldats détenus, la CEDEAO a opté pour une démarche diplomatique. Ainsi, une « mission de haut niveau », composée des présidents togolais, sénégalais et ghanéen, se rendra à Bamako « très bientôt », selon le président de la Commission.
Les autorités de Bamako réclament l’extradition de certaines personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire. Cette demande est rejetée par Abidjan. Alassane Ouattara a donc saisi la CEDEAO. L’organisation régionale réunie aux États-Unis a décidé d’envoyer une mission au Mali le mardi 27 septembre 2022 pour discuter avec les autorités de transition.

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La délégation sera composée des présidents du Ghana Nana Akufo-Addo, du Togo Faure Gnassingbé, et du Sénégal Macky Sall. Les trois chefs d’État ont la lourde responsabilité de convaincre Assimi Goïta et son gouvernement de libérer les 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet 2022.
En tout cas, le président malien de la transition a intérêt. Car, un membre de la délégation ivoirienne glissait à RFI à New-York que « le Mali ne doit pas oublier que la Côte d’Ivoire fournit 20% de son électricité alors qu’il nous doit quelque 40 milliards de francs CFA de factures d’électricité impayés. Mardi prochain, ce sera la mission de la dernière chance au Mali avant l’entrée dans un conflit dur où la Côte d’Ivoire ne fera plus de cadeaux à son voisin malien.

Ils étaient 49 militaires au départ mais les trois femmes du groupe ont été libérées grâce à une médiation du président togolais.