Bénin

Abimbola : distingué chevalier de la légion d’honneur par la France, le ministre de la culture réagit

L’investigateur 28/07/2022 à 16:05

Distingué le mardi 26 juillet 2022, par la France à travers son ministre de la culture Rima Abdul Malak, le ministre béninois du tourisme, de la culture et des arts Jean Michel Abimbola a réagi. « La distinction dont je fais l’objet aujourd’hui est la conséquence de ce regard qu’on a porté sur moi, sur mon parcours. Cela, non pas en tant que capitaine de vaisseau ou un quelconque chef, mais en tant qu’humble serviteur de l’Etat béninois auprès du ministère du tourisme, de la culture et des arts », a-t-il déclaré. Lire ses propos.

CEREMONIE OFFICIELLE DE REMISE DES INSIGNES DE CHEVALIER DE LA LEGION D’HONNEUR

Allocution de Babalola Jean-Michel H. ABIMBOLA, Ministre du tourisme, de la culture et des arts Récipiendaire

Dans notre parcours, il nous arrive souvent de trébucher, de tomber et même parfois, de nous blesser. Le plus important, dit-on, ce n’est pas de s’attarder sur ces blessures, mais de se relever et de recommencer la marche en avant, en évitant les obstacles ayant provoqué la chute. Le plus important, c’est aussi de toujours croire en soi, de s’investir avec la même détermination tout en ayant, chevillée au corps, la foi qui autorise tous les espoirs.
Que les résultats soient là, probants, ils constituent une satisfaction intérieure ; mais c’est des autres, de ceux qui vous suivent sur le front de l’action que viennent les appréciations et les critiques, que viennent aussi les avis les plus nuancés ou les plus objectifs.
Mesdames et Messieurs ;
La distinction dont je fais l’objet aujourd’hui est la conséquence de ce regard qu’on a porté sur moi, sur mon parcours. Cela, non pas en tant que capitaine de vaisseau ou un quelconque chef, mais en tant qu’humble serviteur de l’Etat béninois auprès du ministère du tourisme, de la culture et des arts, l’un des piliers du Bénin révélé, un Bénin où s’écrit en ce moment l’une des plus belles pages de l’histoire culturelle. Il s’agit en effet de la consécration des efforts de tous ceux qui, de près ou de loin, ont œuvré à l’heureux aboutissement du processus de restitution des biens intervenu le 10 novembre 2021 à la satisfaction de nos deux pays.
En cette heureuse circonstance, je voudrais exprimer ici mes remerciements à vous, Excellence Monsieur l’ambassadeur, ainsi qu’à vos collaborateurs pour avoir contribué à cette reconnaissance. Mais je voudrais surtout rendre hommage à son Excellence Monsieur le président de la République française, Grand Maitre de l’Ordre national, qui a bien voulu m’attribuer cette décoration.

Mesdames et Messieurs ;
Honorables invités ;

Aujourd’hui, partout en Afrique et par-delà, les mots « exception culturelle » résonnent pour désigner l’expérience en cours dans mon pays.
Née de la vision du gouvernement de faire du Bénin l’une des grandes destinations culturelles mondiales, cette ambition s’appuie sur le potentiel de nos artistes et sur l’immense vivier culturel que constituent notre histoire et nos traditions créatives. L’un des signaux de cette volonté est le retour des trésors royaux, - troisième restitution massive de biens de l’histoire – puis, cette exposition diptyque qui met en dialogue les trésors fabuleux et leurs parentés contemporaines. Mais les chantiers de cette transformation ne s’arrêtent pas là.
S’ils se déclinent aussi sur d’autres fronts, ces chantiers visent avant tout la transformation de l’ensemble de l’écosystème institutionnel, juridique et artistique afin d’offrir à nos créateurs un environnement propice à leur propre épanouissement et au développement du secteur.

Chers invités ;

Que nous soyons les témoins de cette action est un privilège ; mais qu’on ait été l’un des acteurs est une chance extraordinaire, une grâce. Cette opportunité m’a été offerte par le Président Patrice TALON en me confiant la tête du ministère du tourisme, de la culture et des arts, ce portefeuille au cœur de l’action de son gouvernement. C’est pourquoi je m’en voudrais de ne pas lui rendre ici l’hommage qu’il mérite pour m’avoir donné cette possibilité de conduire à ses côtés cette politique audacieuse, faite d’exigences, d’efficacité, de devoir d’exemplarité et de reddition de comptes.
Mesdames et Messieurs ;
Être admis dans l’Ordre national de son pays est un événement exceptionnel. Mais être élevé au rang de Chevalier dans la prestigieuse Légion d’honneur de la République française constitue un honneur que l’on porte certes avec fierté, mais surtout avec double humilité.
Humilité, d’abord par rapport aux femmes et aux hommes d’exception qui ont été honorés avant nous par cette distinction : il s’agit des gens dont les actions et les prouesses ont créé un impact dans le domaine de leur activité ou de leur profession. Comme le disait Sainte Beuve, « La bonne compagnie ne se refuse guère, surtout quand il s’agit de l’élite ». Se retrouver sur la liste de ces personnalités, être dans leur proximité nominative est non seulement une fierté pour moi, mais aussi une chance extraordinaire.
Humilité ensuite, par rapport au devoir et à l’obligation de reconnaître le travail de tous et ceux qui ont œuvré aux résultats qui me vaut cette reconnaissance pour rester digne de cet honneur, de l’assumer dans la continuité de ce qui a été fait et qui a valu le regard bienveillant des autres. Cela exige de soi les mêmes rigueurs, les mêmes engagements moraux, les mêmes ambitions à la hauteur des paramètres de l’excellence.

Distingués invités ;

En ces instants chargés d’émotion, je voudrais dédier cet hommage à mon premier cercle de vie, ma famille, représentée par mon épouse Sandrine, cette extraordinaire entité qui panse mes plaies autant qu’elle éveille en moi le sourire du juste ; je voudrais aussi associer l’ensemble de mes collaborateurs, des plus modestes aux plus hauts fonctionnaires, des structures centrales et techniques, déconcentrées, décentralisées et sous tutelle de mon département ministériel et d’ailleurs qui, sans relâche, travaillent chaque jour à rendre visibles les résultats de nos actions. Que cette distinction soit, pour chacun, le combustible nécessaire au renforcement de la motivation indispensable pour aller encore plus loin pour qu’ensemble, nous puissions continuer de rêver nous-mêmes et de faire rêver nos concitoyens. En effet, « Si la plus belle distinction nous vient du ciel, comme le dit l’écrivain Paul Hazoumè, celle des hommes est une échelle qui nous permet de rêver de l’éternité ».

Vivent l’amitié et la coopération franco-béninoises.
Je vous remercie.




 
 

 
 
 

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